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jeudi 27 septembre 2012

Taguig City

J'ai donc passé presque un mois sur Taguig...dans l'un des quartiers les plus populaires de cette ville.
Dans ce quartier, la largeur des rues laisse a peine la place au passage d'une voiture de sorte que lorsque vous ouvrez une fenêtre, vous avez vue directe sur ce qui se passe chez le voisin d'en face !


 Cette photo est vraiment typique du paysage urbain philippin : les sari-sari stores, les "pawnshop", jeepneys et tricycle, piétons circulant partout et traversant sans jamais regarder ce qui arrive, et surtout, surtout, admirez les réseaux électriques et téléphoniques...

Lorsque j'écris que j'ai fait connaissance avec les Philippines profondes c'est que je me suis retrouvé vivre dans un endroit uniquement fréquenté par des philippins parmi les plus pauvres de l'échelle sociale.

L'impression que j'en ai retirée ne va pas cesser de se confirmer par la suite :  les chocs que j'ai ressentis, moi français, en arrivant dans ce pays, non pas en touriste, mais pour y vivre et y finir mes jours, c'est qu'on est très très loin des clichés de carte postale...

Quand vous parlez des Philippines a un français, il pense aussitôt cocotiers, plages de sable blanc, eaux turquoise...la réalité est loin de tout cela.

S'il est exact que certains secteurs très touristiques peuvent être vus et appréciés de cette façon, la majorité du territoire est très différente.

Vus a travers mes lunettes de français, finalement peu préparé a ce genre d'immersion, le philippin est profondément égocentrique au sens que lui donne le philosophe et psychologue Jean Piaget, dénué d'aspect péjoratif : il perçoit le monde a partir de son propre point de vue...et ne connait pas ce qu'est la discipline. 

De la découle toute une série de comportements qui peuvent nous choquer :

- le bruit : il n'imagine pas qu'il puisse gêner d'autres personnes en parlant haut et fort, dans la rue a 2 heures du matin...

Il adore chanter jusqu’à pas d'heure, au videoke, installé sur le trottoir, sous vos fenêtres, et comme il faut couvrir le son du videoke du voisin, le volume est au maximum...surtout les basses, de sorte qu'il vous faut arrimer solidement tous les objets, chez vous.

Les Philippins adorent chanter...

Toute Filipina normalement constituée est adepte du Videoke


- les ordures : les poubelles ? connait pas... les ordures sont jetées directement n'importe ou la ou il se trouve au moment ou il doit s'en débarrasser.







Cette malheureuse attitude n'est pas étrangères aux inondations de Manille ou de Cagayan de Oro pendant la saison des pluies... les réseaux d’évacuation des eaux sont totalement obstrués par ces ordures que personne ne se soucie de nettoyer ensuite.



- la conduite automobile, pour le moins folklorique et dangereuse des philippins : chaque conducteur se pense investi du droit d'occuper la file de gauche, surtout s'il conduit un poids lourd très chargé, roulant a très faible vitesse...de sorte que les autres usagers sont obligés de le dépasser par la droite, voire, si la voie de droite est occupée par quelques jeepneys prenant et déposant des voyageurs, par la voie des véhicules venant dans l'autre sens.

Dans ce dernier cas, il se moque que vous arriviez a vive allure en sens inverse et va vous faire des appels de phares pour que vous dégagiez la voie : c'est a vous de dégager, jamais a lui... Et je vous promet que vous avez tout intérêt a dégager car il ne faiblira pas !

Vous imaginez ainsi aisément comment les choses se passent aux carrefours...la devise c'est "fais-moi peur si tu veux que je te laisse passer".

Il n'est pas rare, en ville, ou la visibilité aux carrefours est nulle a cause des immeubles, de voir un jeepney ou une motocyclette traverser le carrefour, sans regarder a droite ni a gauche, s'il arrive quelque véhicule, sans marquer aucun ralentissement...il tente sa chance : passera, passera pas...et de temps a autre, ça fait un grand boom !



- Il ne sait pas dire "non" et je pense que pour un philippin, dire non est un aveu de faiblesse : quoique que vous demandiez, il dira toujours oui... mais n'en fera qu'a sa tête... 

Comme dit Domy, il est nécessaire de s'ajuster, de s'adapter petit a petit si vous voulez vivre aux Philippines.

Tout cela n’empêche pas la gentillesse naturelle des philippins de s'exprimer.

J’étais très certainement le seul "foreigner" habitant dans ce quartier de Taguig et a ce titre, l'objet de leur curiosité...parfois un peu abusive.

Eh, "joe" ! come to drink...Viens boire un coup avec nous...Ici, tout ce qui est étranger est nécessairement américain ! Vous pouvez leur expliquer pendant des heures, que vous ne vous appelez pas joe mais Charles, que vous n’êtes pas américain, mais français...ca ne servira a rien.

Je vis aux Philippines depuis bientôt quatre ans et j'ai définitivement renoncé a leur expliquer.

Le mois a Taguig va passer très vite entre les virées au supermarché pour acheter de quoi manger, une visite par jour au "computershop" du quartier pour aller sur le net, et les échanges de sms avec Gerally.

Elle vit toujours chez sa tante, le temps de finir son année scolaire et me rejoindra qu'une semaine avant d'embarquer pour Mindanao.



Prochain post : Embarquement pour Mindanao...
  

dimanche 23 septembre 2012

Angeles City et Arlene (suite et fin), Gerally

Si vous espérez que je vous entraine dans les quartiers chauds d"Angeles, vous allez être déçus; ça n'est pas mon "truc"...




Néanmoins, si cela vous intéresse, vous pouvez consulter Angeles City...premier sejour !, l'un des fascinants blogs de mon ami Domy, et Angeles City by night, il sont complets et vous y trouverez tout ce que vous voulez savoir, meme les tarifs...et avec de très belles photos.

Beaucoup de Filipinas sont très belles (il y en a aussi de très moches, rassurez-vous) et je dois avouer que je suis très attiré par les asiatiques.

Après son départ pour Manille, Je ne voyais donc Arlene que le week-end, et toujours accompagnée d'Alexis.

Je passais mon temps entre ma chambre pour y rédiger et expédier mes dossiers de liquidation de retraite, et la découverte d'Angeles et des philippins. 

Au bout de quelques semaines, lassé d’être toujours seul, j'ai fait part a Arlene de ma déception : ça n’était pas le style de vie que je recherchais et je souhaitais donc reprendre ma liberté.

Elle ne s'y est pas opposé, m'indiquant que cela était même préférable, car elle avait une proposition de sa patronne pour prendre la direction de l'agence de Cebu et elle souhaitait s'installer la-bas.

Mon chemin avec Arlene s'est donc arrêté la.

Nous sommes restes bons amis et correspondons de temps a autre. Elle vit maintenant en Australie ou elle a trouve un job mieux rémunéré et un mari...

Si un jour vous décidez, comme moi, de faire le saut, prévoyez toujours plusieurs plans de rechange, même si vous décidez de partir pour rejoindre l’élue de votre cœur, rencontrée sur le net et avec laquelle vous chattez depuis plusieurs mois, voire, plusieurs années...

Il y a un fossé entre le virtuel et la réalité, et comme vous pouvez le constater a travers mon expérience, l'une était probablement une très adroite et très patiente escroc, l'autre avait planifié une vie qui n’était pas ce que je recherchais : malgré une a deux années de conversations et d’échanges avec ces deux filipinas, il ne m'a pas été possible de déceler ces failles antérieurement.

Avant de quitter la France, j'avais fait une liste de mes contacts aux Philippines, par ordre décroissant d’affinités.

Le moment était donc venu de contacter la troisième sur la liste : Gerally...

(Photo retirée a la demande de l’intéressée)
Gerally

Pas vraiment jolie comme savent l’être les filipinas, mais beaucoup de charme, d’énergie et un solide appétit, si vous voyez ce que je veux dire...

Elle est venue me voir a Angeles et nous avons passe ensemble le week-end du 1er mars (2009).

Nous avons alors décidé de tenter l'aventure de la vie commune...

A l’époque, elle résidait a Taguig City, dans la banlieue de Manille, chez une tante, ou elle terminait ses études d’infirmière, de "nurse".

Nous avons décidé d'aller vivre a Mindanao ou sa famille mettait une maison a notre disposition gracieusement, dans un village a proximité de Laguindingan, mais il lui restait un mois a faire avant de recevoir son diplôme.

Retour, donc, a Manille pour un mois avant d'embarquer pour Mindanao.

Nous avons trouvé une chambre, sur Taguig, a louer au mois, 3 000 php, dans un quartier populaire de la ville : ce seront mes premiers contacts avec les "Philippines profondes". 

samedi 22 septembre 2012

Angeles city et Arlene...



Arlene est venue me chercher et nous partons pour Angeles city par le bus climatise...

Le réseau de bus aux Philippines est bien organise et les tarifs sont modiques. Ce réseau est dense et couvre toutes les grandes et petites villes.

Il y a trois catégories de bus aux Philippines :

Les aircon bus : (comprenez air conditionned bus) :



Ils sont modernes, climatises, les sièges sont inclinables, parfois même équipés de couchettes sur les longs parcours...Vous pourrez éventuellement y visionner un film ou des vidéo-clips des derniers succès des artistes américains. 

Les bus ordinaires :


Les sièges ne sont pas réglables, ils ne sont pas climatises et circulent généralement toutes fenêtres ouvertes. souvent peu confortables, ils ne sont a utiliser que sur de courts trajets.

Les épaves roulantes : 

Les sièges sont très inconfortables, souvent en bois, la suspension a rendu l’âme depuis belle lurette, et vous n’êtes pas sur d'arriver a destination. A éviter si vous le pouvez, mais il n'y a parfois pas d'autre moyen.


Manille - Angeles-City, 80 kilomètres, 2 heures de route par la voie rapide qui relie Manille a l’aéroport international de Clark...Le bus est confortable, il y fait bien frais, voyage sans histoire.
Arrive a la gare routière de Dau (gare routière d'Angeles), nous prenons ce qu'ils appellent ici un tricycle...






pour rejoindre le centre-ville.

Arlene me propose de résider un moment au Swagman Narra Hotel...dans le quartier de Balibago.

L’hôtel est sympa et après les prix de Manille (5000 php/nuit), les prix du Swagman me paraissent très raisonnables (1100 php/nuit).

L’entrée du restaurant et de la piscine
 (les chambres sont en face, de l'autre cote de la rue)

La piscine

Le bar

Les chambres

Le restaurant
Le personnel du restaurant

Les serveuses du bar


Le personnel y est très aimable et souriant.


Je vais rester la une semaine, pour ensuite déménager vers l’hôtel voisin, le Koala Hotel, moins cher (700 php/nuit), et aussi nettement moins confortable, mais nécessité oblige : je n'ai pas d'argent et il va falloir que je trouve une solution.


Après quelques jours passes dans ce second hôtel, nous décidons de partir a la recherche d'une chambre a louer a la semaine ou au mois.


Je dois préciser que je vis seul. Arlene vit chez sa sœur avec ses quatre enfant et me rend visite chaque jour, en général avec sa petite dernière, Alexis, qui a un an. Parfois elle reste dormir avec Alexis.

Arlene vit chez sa sœur car elle est a la recherche d'un travail et c'est sa sœur qui l'aide financièrement...

Dans la journée, nous partons donc a la recherche d'une chambre a louer : pendant trois jours nous arpentons les rues des quartiers "safe", a la recherche d'une chambre a louer.


Il y en a bien une, mitoyenne du Koala hotel, mais elle est a 7000 php/mois et c'est cher.


Finalement, on ne trouvera pas mieux et j'opterai pour cette location.














Achat, avec Arlene, au S.M. d'Angeles, de rideaux, de draps et d'un peu de linge de maison et voila ma chambre prête...(S.M. est une marque d’hypermarchés philippins, probablement la plus importante).

Sur ces entrefaites, Arlene a trouve du travail sur Manille.

Ça ne lui plait pas trop et c'est mal paye, mais elle n'a pas le choix : avec quatre enfants a nourrir et un taux de chômage avoisinant les 50 %, il ne faut pas faire les difficiles.

Évidemment, pas question de revenir tous les jours a Angeles. Elle est logée sur place et on ne se verra donc que le weekend.

Je n'ai donc rien d'autre a faire que d'aller, dans la journée, a la découverte d'Angeles.

C'est a ce moment que je découvre cette ville.

Et je comprends alors pourquoi Arlene m'a formellement déconseillé de sortir après la tombée de la nuit : c'est pas "safe" pour toi, m'a-t-elle dit...





vendredi 21 septembre 2012

Manille Le 15 janvier 2009

 Le 15 janvier, le responsable de la réception de l'Imperial Palace hotel me convoque pour me dire que je leur dois 60 000 php et qu'il faut que je fasse un règlement de ce montant.
N'ayant toujours rien reçu de France, je leur demande de me laisser encore une huitaine de jours, le temps de trouver cette somme, ce qu'ils acceptent...
Évidemment qu'ils acceptent, et pour cause...car en réalité, a ce moment la, je ne leur dois rien. Ça n'est que le 24 suivant que j'apprendrai qu'ils ont déjà prélevé 60 000 php des le 3 janvier.
Ce jour la, lorsque je leur mettrai sous le nez l'e-mail de mon fils confirmant ce prélèvement, ils n'auront d'autre réponse que de me présenter la facture pour la semaine supplémentaire, en me disant : votre carte ne fonctionne plus, vous nous devez 30 000 php, a payer maintenant, en m'interdisant de quitter l’hôtel jusqu'au paiement, mais cette fois-ci en me séquestrant au sous-sol de l’hôtel, dans les locaux du personnel, et en ayant mis sous séquestre mes bagages !.

J'ai appelé l'ambassade de France, réponse : nous ne pouvons rien pour vous, c'est un problème a régler avec votre famille; tout ce qu'on peut faire, c'est vous envoyer un avocat mais il faudra le payer ! merci monsieur l'ambassadeur, sans argent pour l’hôtel comment vais-je payer votre avocat ?

Je vais donc rester séquestré dans les sous-sols de l’hôtel pendant une semaine, dans la lingerie et sous la garde et surveillance permanente de deux ou trois employés muscles.
Ils m'autoriseront a utiliser un ordinateur avec connexion internet une heure par jour pour communiquer avec ma famille et demander de l'aide.
Au bout d'une semaine, j'ai réussi a joindre ma sœur ainée qui m'enverra de quoi me sortir de cette prison : lorsque je quitte enfin l’hôtel, nous sommes déjà le 31 janvier.

C'est ce jour la que je recevrai l'appel du mari d'Eufemia me disant de laisser sa femme tranquille...

Un souvenir me fais sourire : lorsque j’étais séquestré dans cet hôtel, une amie Filipina, architecte, que j'avais également rencontrée sur le net est venue me voir plusieurs fois. Lorsqu'elle a connu mes difficultés, elle m'a présenté une de ses amies, riche veuve de 55 ans, propriétaire de magasins dans les centres commerciaux de Manille. Cette veuve était prête a m'aider financièrement si j'acceptais de devenir son boyfriend...! Elle était si laide, que je ne me suis pas senti le courage de le devenir et j'ai du prétexter que j’étais déjà pris...

Plus d’hôtel, mais enfin libre...il me faut retrouver un hôtel beaucoup moins cher.  Mon amie architecte m'y aide et me trouve un hôtel pas cher, propre mais une chambre sans fenêtre, j'aime pas trop. Va pour quelques nuits en attendant de trouver mieux et d'aviser pour la suite.

Installe dans ce nouvel hôtel, mon premier souci sera de contacter Arlene, la deuxième, après Eufemia, de mes contacts aux Philippines...une femme très belle, avec laquelle j'avais beaucoup d’affinités, mais qui présentait, pour moi, un gros défaut : elle avait quatre enfants dont trois en bas age...


Arlene

Contente de me savoir arrive a Manille (je ne l'avais pas prévenue que j'arrivais pour éviter un télescopage a l’aéroport, car toutes voulaient venir m'y accueillir...), sa première question fut : are you still in manila? i just want to know who is with you?...
Après quelques explications (j'ai passe sous silence mes contacts avec Eufemia), elle me propose de venir me chercher et de me trouver un hôtel sur Angeles City ou elle habite.
Va pour Angeles city (je précise que je ne connaissais pas la réputation de cette ville), la ou ailleurs, je n'ai pas d’idées préconçues et de toutes façons, pas question de rester sur Manille : je hais cette ville, polluée par les gaz d’échappement, le bruit et dans laquelle les déplacements sont longs et difficiles en raison d'un trafic intense.

 Manille, c'est tous les jours comme ça



...et comme ça !

Il faut dire que depuis mes 25 ans, j'ai toujours choisi de vivre a la campagne...je n'aime pas les grandes villes pour y habiter.

jeudi 20 septembre 2012

A Manille...

Arrivé a l’hôtel, première difficulté : je n'ai pas de carte de crédit et pas suffisamment de cash.
Après négociation, je leur remets 3000 php de cash et le numéro de carte de crédit de mon fils a titre de garantie en attendant que je reçoive de l'argent de France.





Il était bien convenu et précisé que le numéro de carte bancaire n’était confie qu'a titre de garantie, dans l'attente d'un transfert de fonds a venir.....et ce fut mon premier contact avec le caractère asiatique : en face, on vous dit ok, pas de problème...mais dans mon dos, et sans me prévenir, ils vont prélever immédiatement  900 euros, provoquant le blocage de ladite carte, ce que je n'apprendrai que 15 jours plus tard, lorsqu'ils voudront prélever a nouveau, en vain.

Durant ces trois semaines passées a l'Imperial Palace Suites Quezon City Hotel, je verrai Eufemia trois fois.
A la fin de mon séjour je recevrai un sms me disant "j'ai de gros problèmes...je pars en province" et je n'aurai plus jamais de nouvelles d'elle, juste un appel téléphonique d'un homme se prétendant son mari et me disant de laisser sa femme tranquille, qu'ils s’étaient réconciliés et allaient reprendre la vie commune.
La vérité ? je pense que c’était un couple d'escrocs et lorsqu'ils ont compris que je n'avais réellement pas d'argent, ils se sont éclipsés.
J'ai constate plusieurs fois qu'elle sévit toujours sur le net...et si j'essaie de lui parler, elle se déconnecte...

Retour en arrière de quelques semaines...

J'avais prévu de venir aux Philippines avec un capital d'environ 70 000 euros...de quoi monter un petit business pour pouvoir en vivre en sus de mes pensions de retraite.
J'avais donc mis en vente la maison abritant mes bureaux professionnels et trouve un acquéreur pour 270 000 euros. Le compromis était signe et la vente définitive devait se signer chez le notaire le 8 décembre 2008.





Sur ce prix de vente, j'avais prévu de donner 50 000 euros au fisc, 50 000 a ma femme et 50 000 a chacun de mes deux enfants...il me restait donc 70 000 euros pour moi.
Malheureusement, ma femme a découvert mon projet de départ en fouillant dans mes affaires un jour ou j'avais, par mégarde, oublié de boucler ma case-pilote...elle a refusé de se présenter chez le notaire le jour dit, de sorte que la vente a été annulée, les acquéreurs ne désirant pas poursuivre plus avant.

Après mon départ, elle s'installera dans  cette maison et refuse actuellement toujours de la quitter...

Deux solutions se présentaient donc, soit renoncer a mon projet de départ, soit persévérer...en demandant a mes caisses de retraites de liquider ma retraite le plus rapidement possible. 
Ne pouvant plus supporter le harcèlement continuel de ma femme et sa méchanceté foncière qui m'entrainaient doucement mais surement vers une profonde dépression et le cimetière, j'ai choisi la seconde solution.

Mais revenons a l’hôtel...j'y attendais quelques fonds devant venir de France pour choisir mon implantation géographique aux Philippines.
En effet, avant de quitter la France, j'avais demandé a ma fille de vendre rapidement certains biens (mon scooter, un bureau ancien...) et de m'envoyer l'argent.
Malheureusement, je ne verrai jamais rien venir et j'apprendrai un peu plus tard que c'est ma femme qui a vendu ces biens et empoché l'argent, de quoi me faire regretter d'avoir épargné ses bijoux avant de partir.


mercredi 19 septembre 2012

Manille 1er janvier 2009

Le 1er janvier, arrivée a Manille, Eufemia devait m'y attendre pour un premier contact réel (nous chattions sur le net depuis près de deux ans)...mais a l’arrivée, personne, pas un chat dans le hall d’arrivée de l’aéroport....

J'ai attendu une heure, deux heures...personne.

Alors je me suis décidé a prendre un taxi pour me rendre moi-même a mon hôtel, après avoir fait un peu de change au bureau de change de l’aéroport. Ce jour la, 1 euro = 63 pesos philippins (PHP).





Je suis donc sorti de l'enceinte de l’aéroport pour essayer de trouver un taxi : première erreur...j'aurai du prendre un taxi jaune dans l'enceinte de l’aéroport; ils sont un peu plus onéreux mais ils sont très surveilles : avant de monter dans le taxi, un préposé vous remet une fiche avec votre nom, les coordonnées du taxi et votre lieu de destination...ainsi que tous les éléments pour déposer plainte en cas de besoin.

Surtout, gardez bien précieusement cette fiche sur vous et si le chauffeur vous demande de la lui donner, vous devez refuser : ça veut dire qu'il va essayer de vous arnaquer et veut, auparavant faire disparaître ce qui pourrait lui attirer des ennuis.

Évidemment, je suis tombe dans le panneau la première fois car n'ayant pas bien compris au début l’utilité de ce papier, je pensais qu'il s'agissait d'une sorte de "prise en charge" destinée au chauffeur...

Et bien évidemment, je me suis fait arnaquer : 500 pesos pour aller de NAIA (Ninoi Aquino International Airport) a l'ambassade de France. Le retour avec un taxi honnête (si, si, ca existe), me coutera 120 pesos.

La difficulté, lorsqu'on arrive dans un pays inconnu et seul, c'est qu'on ne connaît rien des us et coutumes ni de la mentalité : premier taxi, première arnaque : 650 php pour me conduire de l’aéroport a mon hôtel dans Quezon city...




Évidemment, je n'ai pas découvert tout de suite que c’était une arnaque : je le découvrirai plus tard lorsque je serai un peu familiarise avec les tarifs.

Les arnaques des taxis, j'aurai l'occasion d'en reparler souvent dans ce blog, car malheureusement, beaucoup de chauffeurs essaient d'arnaquer les étrangers qui sont des proies faciles.



Lorsque vous vous asseyez dans un taxi, vous devez avoir deux réflexes immédiats qui sont le B.A. BA du trajet en taxi, ici aux Philippines :
- vérifiez bien que le chauffeur mette en route son compteur, son "meter", au moment de partir, et s'il ne le fait pas, n’hésitez pas a le lui rappeler.
- et si le "meter" est deja en route, verifiez bien qu'il le remette a zero.

Ce sont les deux arnaques les plus courantes mais faciles a éviter avec un minimum de vigilance.

Une fois dans le taxi, en route pour Quezon city, je reçois un sms d'Eufemia "ou es-tu ? je t'attends a l’aéroport depuis ce matin..."

Zut, on s'est loupés...la zone d'attente a l’aéroport n'est indiquée nulle part et en fait, je l'ai attendue dans le hall d’arrivée dont l’accès est interdit aux personnes non voyageurs...

Je lui demande de me rejoindre a mon hôtel, mais elle ne peut pas, plus le temps car elle travaille et doit rejoindre son boulot...elle me rappellera des qu'elle pourra....

mardi 18 septembre 2012

A quelle heure le nouvel an ?

Question bizarre, allez-vous me dire, le nouvel an est a minuit pile !
D'accord, mais quand serons-nous minuit ?




Une fois dans l'avion, je me suis pose cette question : quand allons nous passer en 2009 ?





En effet, il y a, en hiver, 7 heures de décalage horaire entre la France et les Philippines (6 heures en été).

Partant de Roissy aux environs de midi et arrivant le lendemain, 1er janvier vers 9 h, a quelle heure le nouvel an ?

Eh bien je ne peux pas répondre, car quand l'heure est arrivée et que le commandant de bord nous a souhaite la bonne année, je dormais... et réveillé par la voix du commandant mais encore ensommeillé, j'ai complètement oublié de regarder ma montre ! 
Et je m'en suis rendu compte en arrivant a Manille.




lundi 17 septembre 2012

Le Départ pour les Philippinesl

Le 31 décembre 2008, au petit matin, départ pour la gare Saint-Charles a Marseille ou je dois prendre le TGV pour Roissy-Charles-de-Gaulle...



A 63 ans, une vie nouvelle s'ouvre devant moi : j'ai décidé de faire le "saut" et de m'expatrier aux Philippines.





C'est cette expérience que je vais m'efforcer de raconter ici, au jour le jour.

dimanche 16 septembre 2012

Pourquoi je suis parti et pourquoi Les Philippines ?



Pourquoi je suis parti ?

Cette question m’est souvent posée…
Ces quelques pages tirées du blog ci-dessous vous feront comprendre…


INTRODUCTION

Hommes sous emprise (1)

Il existe de nombreux ouvrages excellents qui parlent des manipulateurs, des harceleurs qui sont parfois décrits comme « pervers narcissiques ».

Ces ouvrages sont souvent lus et écrits par des femmes. On trouve les livres de Marie-France Hirigoyen entre les rayons de livres de cuisine et ceux qui font l’apologie du dernier régime minceur à la mode.
Dans tous ces livres, on trouve souvent des témoignages de femmes harcelées par leur mari violent. Le harcèlement au travail est également un problème connu de tous. Des lois existent qui protègent l’individu. Il ne me paraît pas utile de revenir là-dessus.

Par contre, les témoignages d’hommes victimes de harcèlement moral dans leur couple sont particulièrement rares. Les livres et les lois sur le sujet sont absolument inexistants.
Un homme « pervers narcissique » sera plus facilement perçu comme tel par sa femme. Soit parce que celle-ci aura consulté les ouvrages traitant du sujet, en parlera autour d’elle, consultera les forums de psychologie sur Internet, et puis surtout parce que ces hommes sont fréquemment violents physiquement.

Il n’existe pas de pire danger que celui qui est invisible.

La femme dite « perverse narcissique » agit presque toujours dans l’ombre.

C’est une manipulatrice très habile. Souvent, l’homme qui en est victime ne voit rien et ne comprend rien.

Il est urgent de faire la lumière sur le sujet et d’informer le plus grand nombre d’hommes et de femmes possible sur l’existence de ces prédatrices.


Les armes de la manipulatrice : le désir et le sexe

« (…) la femme manipulatrice utilise l’acte sexuel dans un contexte de jeux de pouvoir. L’abstinence déclarée plus ou moins clairement est son arme. »
Isabelle Nazare-Aga   Les manipulateurs et l’amour.


Le but premier de la manipulatrice est de culpabiliser l’homme.
Elle cherche à lui donner l’impression d’être impuissant, à montrer la vacuité du plaisir sexuel.
Cette culpabilité a pour but de supprimer le plaisir éprouvé par l’homme, de créer une sexualité sans plaisir et sans joie. Une sexualité à la fois mécanique et compulsive.

Par exemple, face à une femme totalement passive, apparemment indifférente ou souvent silencieuse, l’homme cherche désespérément à la rendre heureuse et satisfaite sans jamais pouvoir réellement y parvenir. Il est perdu, ne voit rien, ne comprend plus rien. (1)

Son but est de montrer à l’homme à quel point il peut être faible, pervers ou impuissant.
Là encore,  l’impossibilité d’établir la moindre communication constructive empêche la construction d’une sexualité épanouie.

L’abstinence est déclarée « plus ou moins clairement ».

Bien sûr, l’homme devra rester dans le doute et l’ignorance. Dans le cas contraire, il pourrait prendre la fuite ou se laisser séduire par une autre femme.

Un "viol passif" ?

Il est évident que la jeune fille manipulatrice ne dira jamais à son prétendant ce qu’elle a plus ou moins programmé pour son histoire d’amour avec lui :

«On sort ensemble pendant six mois, tu paies les sorties, le ciné et le resto, je te dis que je prends la pilule et te donne un rendez-vous pour le jour J. J’ai tout préparé, les bougies pour l’ambiance, un peu d’alcool. Je me déshabille devant toi et là, je me refuse subitement à toi et te repousse violemment en riant. Je te menace de porter plainte pour viol si jamais tu m’approches. Le lendemain, je t’annonce que c’est fini entre nous, par téléphone. Plus tard, je m’arrangerai pour que tu apprennes que de nombreux garçons ont flirté avec moi et que ton meilleur ami est devenu le meilleur de mes amants. Et cela, deux jours seulement après notre rupture.»

Vous imaginez le ressenti de ce jeune homme un peu trop naïf et romantique.

C’est ce que je serais tenté d’appeler un véritable « viol passif ». Un viol qui ne sera bien sûr jamais reconnu par la loi. Un viol qui restera incompris de la majorité des personnes de son entourage, si jamais il avait le courage d’en parler, ce qui est loin d’être facile à faire. Ce n’est pas le genre de choses qu’un adolescent ira crier sur tous les toits. D’ailleurs, il est certain qu’il doutera même de son propre ressenti et pourrait rejeter la faute sur lui-même. A l’instar des victimes de « viol classique ». (2)

Lors de ses prochaines rencontres, le jeune homme sera peut-être plus méfiant. Et pourtant, il est presque certain qu’il rencontrera une jeune femme à la personnalité analogue s’il ne cherche pas à comprendre pourquoi il s’est retrouvé dans cette situation.
Il serait bien inspiré de se demander s’il ne ferait pas mieux de juger sa future partenaire non pas seulement sur des critères purement physiques mais aussi sur ses valeurs morales.
Il devra se méfier d’une trop grande attirance physique qui le mettrait totalement sous la dépendance, sous l’emprise de sa compagne. Un équilibre des pouvoirs est nécessaire. Il ne paiera plus sans compter pour une jeune fille qui n’en vaut peut-être pas la peine. Il comprendra la nécessité de sa liberté et trouvera l’amour, c’est à souhaiter, dans les bras d’une jeune fille un peu moins intéressée et qui ne le laissera pas mijoter aussi longtemps.



Le piège de la dépendance affective

La sexualité est un enjeu de pouvoir pour la manipulatrice. Un moyen infaillible de provoquer un stress qui sera à l’origine de troubles psychosomatiques. Certains seront irréversibles et extrêmement destructeurs.
Si l’homme résiste et finit par comprendre l’origine de ses troubles il cherchera vainement à établir une communication avec la harceleuse. Une communication perverse, illogique, se met en place pour créer la confusion dans l’esprit de l’homme.
S’il insiste, il passe pour un pervers. S’il résiste à ses pulsions, il somatise.
On ne lui laisse pas d’autre choix que de penser qu’il fait souffrir une partenaire qu’il croit aimer passionnément et donc ressentir une grande tristesse, une grande culpabilité ou garder en lui toute sa frustration.
S’il comprend le jeu de pouvoir qui est mis en place et insiste auprès d’elle pour obtenir ses faveurs, il avoue sa faiblesse et il donne l’occasion à la manipulatrice de se servir d’une arme encore bien plus redoutable.

Une absence de tendresse bien cruelle
Elle se donne à lui mais elle se donne mal. Volontairement. « Fais ce que tu as à faire et laisse-moi tranquille». Voilà le message implicite. Elle dit attendre les caresses mais ne fait jamais rien pour les susciter.
Jamais un mot tendre, les « Je t’aime » sont très rares voire inexistants. L’homme espère les mots qui guérissent, qui apaisent, rassurent. Ils ne viendront pas. Il ira même jusqu’à oublier leur cruelle absence de peur de voir ou de comprendre que sa compagne ne l’aime pas. Il pense simplement «  elle n’a pas l’habitude d’exprimer ses sentiments, c’était comme ça dans sa famille. Mais je sais qu’elle m’aime. Au fond d’elle-même. » Malheureusement, au fond d’elle-même, il n’y a pas d’amour. Il n’y a que du dégoût, peut-être de la peur ou plus certainement de la haine. Mais ces sentiments ne sont jamais exprimés, sinon il pourrait il y avoir un début de dialogue ou de discussion.
Elle se donne sans se donner et laisse un arrière-goût de frustration terrible pour la victime.
Une cuisine « fast food » et sans âme remplace les bons petits plats mijotés longuement.
Il faut faire vite, on n’a pas que cela à faire. Il faut aller travailler, aller à un rendez-vous.
Le sexe la dégoûte et c’est surtout le fait de donner, de se donner à son partenaire qui n’est pas acceptable pour elle.
Bien sûr, il est très facile de douter de tout cela, que ce soit pour la victime, la harceleuse, les amis ou confidents, les psychologues. Car la frontière paraît bien mince qui sépare la personne généreuse et celle qui ne donne jamais rien. Qui à tort ? Qui a raison ? Personne ne prend réellement position pour l’un ou pour l’autre, de peur de se tromper. L’homme aussi doute terriblement de lui-même et de son ressenti. Il essaie de donner un peu plus à chaque fois et finit par s’épuiser. Le plus incroyable, c’est que la harceleuse peut aussi parfois sembler faire des efforts mais n’y parvient tout simplement pas. Elle n’en n’a peut-être même pas toujours réellement conscience mais elle est incapable de donner de l’amour. Ce n’est pas dans sa nature.
Elle finira par lui reprocher son épuisement, sa faiblesse.
On peut toujours lui réclamer un « merci » après un restaurant ou un « je t’aime » après l’amour, mais cela ne viendra jamais spontanément.



Voilà !

Voilà ce que j’ai vécu pendant 28 ans !

Il m’a fallu 28 ans pour comprendre

Lorsque j’ai commencé à comprendre, je lui ai adressé cette lettre, que j’ai déposée dans sa valise un jour ou elle partait rejoindre son amant en Tunisie pour 8 jours :

« Le 11 juin 2008,
B.,
Puisqu’il est impossible de discuter avec toi, je te mets ces quelques lignes.
Tu ne supportes pas la vérité et tu refuses d’écouter la vérité des autres ; je n’ai donc que ce seul moyen, avec l’espoir que, cette fois-ci, tu regarderas attentivement ce que j’ai à te dire.
Ça fait 28 ans que je t’attends, pour apprendre, en fin de compte, ta trahison.
J’ai le sentiment que tu t’es moquée de moi pendant 28 ans.
Je n’avais plus beaucoup d’attachement envers toi, mais là, trop c’est trop, et c’est fini : je ne ressens plus rien d’autre, envers toi, qu’un immense « ras le bol » !
J’en ai marre de ta haine, de tes colères irraisonnées, brutales, sans objet…
Nous n’avons jamais eu une vie sexuelle normale ; pendant 28 ans, je n’ai pas arrêté de te répéter que ça ne pourrait pas durer…et je t’ai été fidèle, pendant tout ce temps, quoi que tu en penses.
Et depuis trois ans, maintenant, plus rien ! même pas un baiser…
Alors, je refuse de continuer.
J’ai 62 ans, et il ne me reste que très peu d’années pour vivre ce que j’ai toujours rêvé.
Alors, je vais vivre ça ailleurs.
Entre nous, c’est fini : je ne te supporte plus lorsque tu t’emballes et ça t’arrive trop souvent.
Alors, nous avons deux chemins possibles : la guerre ou la paix ! et avec ces deux chemins, deux autres possibilités, continuer à vivre l’un a cote de l’autre ou se séparer.
Pour avoir connu 15 ans de guerre, je préfère la paix, mais je sais me battre s’il le faut ; pour le reste, je n’ai pas de préférences : vivre ensemble ou se séparer, ce sera à ta convenance, mais à la condition que tu ne me fasses pas tes crises périodiques ou chaque fois que je rencontre quelqu’un.
J’ai l’intention de sortir et de rencontrer du monde pour me refaire un réseau d’amis et amies. Si nous restons vivre l’un a cote de l’autre, il est évident que chacun doit s’engager à n’amener personne dans la résidence commune pour y exprimer sa sexualité.
Cependant, il faudra admettre que l’autre puisse recevoir du monde à diner ou à déjeuner : tu reçois tes amies à la maison, il n’y a pas de raison que je ne puisse en faire autant.
Si tout cela te parait trop difficile à supporter, il ne restera que la séparation et j’y suis prêt si tu le souhaites.
A t’entendre, tu es une grande dame vertueuse et les autres sont toutes des « putes » : eh bien, je regrette d’avoir à te rappeler que ça n’est pas la vérité ; il y a aussi des filles « bien » en dehors de toi, alors, s’il te plait, arrête de traiter mes amies de putes.
Voilà ! La façon dont l’avenir se fera est en grande partie entre tes mains, mais je n’admettrai plus que tu régentes ma vie comme tu le fais : qui es-tu pour te croire autorisée à m’interdire d’aller sortir sur Aix ou au festival de La Roque ?
C’est ma vie, pas la tienne ! et tu n’as aucunement le droit de me dicter ma conduite : me demandes-tu mon avis lorsque tu sors sur Aix ou ailleurs ? Tu es absente tous les soirs à l’heure du diner et tu rentres parfois à plus de 2 heures du matin. M’as-tu, une seule fois demandé mon avis ? Jamais ! Je ne sais jamais quand tu pars, ou tu pars et à quelle heure tu reviendras.
Alors, dorénavant, il en sera de même pour moi, si je sors, quand je sors, quand je rentre…Je ferai exactement comme tu le fais.
Je te l’ai dit des milliers de fois : le respect ne peut être à sens unique…mais tu t’en fous et tu continues…alors je vais en faire autant.
C’est une question de survie pour moi ! je veux retrouver le gout de vivre, le gout de travailler… que j’ai perdus en vivant avec toi et en t’attendant…pour rien.
Je veux vivre intensément les quelques années de bon qu’il me reste.
J’en aurai encore des montagnes à t’écrire, mais je pense, malheureusement, que ça ne sert à rien.
Cette fois-ci, la machine est cassée et elle est irréparable.
Dans ton journal, tu parles toujours de « ton mari » au passé ! pour toi, je n’existe déjà plus…alors, laisse-moi tranquille, laisse-moi vivre ma vie sans toi. Ne m’oblige pas à adopter des solutions radicales.
Je ne demande plus qu’une chose : que tu m’oublies. Va vivre ta vie sans moi…tu as déjà commencé à le faire, continue dans cette voie : on ne peut pas manger à tous les râteliers.
Peut-être prendras-tu conscience de ce que tu as perdu mais ne t’y attardes pas trop car le retour en arrière n’est pas possible.
Et surtout, n’oublie pas que ta colère et tes harcèlements n’y pourront rien, sauf de précipiter des décisions ou de m’obliger à en prendre d’autres que tu regretteras davantage.
Alors, reste calme ! Tu as encore de belles années à vivre ; ne les gâche pas en regardant en arrière ou en essayant de forcer les choses à être à ta façon. »

Cette lettre n’a eu d’autre résultat que d’intensifier la colère manipulatrice de cette femme.
Je me suis rendu compte, alors, que seule, la fuite me permettrait de lui échapper. Je savais, par expérience qu’un divorce serait encore pour elle un moyen de persévérer dans son harcèlement manipulateur si je restais à proximité.

J’ai donc, dès le mois de juillet ou aout 2008, pris la décision de partir et de divorcer à distance, lorsque je serai loin…hors d’atteinte.

Je me suis souvent posé la question : Pourquoi suis-je, deux fois, tombé dans le piège de ces femmes manipulatrices ? 

La vérité c’est qu’elles sont terriblement séduisantes…au début !

Ma première femme l’était déjà : mon divorce a duré 15 ans, 15 années de harcèlement psychologique et judiciaire… J’y ai perdu mes deux ainés qui sont pour moi des étrangers, et je me suis rendu compte qu’ils reproduisaient aujourd’hui, les mêmes comportements manipulateurs que ceux de leur mère.
Ce premier divorce m’a servi d’expérience : ces manipulatrices savent parfaitement utiliser toutes les procédures pour maintenir, voire accroitre, leur harcèlement.

Je savais donc qu’il me fallait partir loin pour échapper à cela.

Une autre question m’a souvent été posée : pourquoi les Philippines ?

 J’étais attiré par l’Asie.

J’étais en correspondance, depuis un ou deux ans, sur le net, avec des femmes de tous les pays, et c’est avec les Filipinas que j’avais le plus d’affinités.

 J’ai donc regardé et étudié ce pays de plus près : le plus européanisé des pays asiatiques ! C’est la phrase choc, lue dans une étude très sérieuse, qui a marqué mon esprit. Plus de 330 ans de colonisation espagnole ont laissé des traces profondes dans ce pays.

Le dépaysement de l'expatriation serait ainsi moins fort.

Il me fallait trouver, par ailleurs, un pays avec un niveau de vie relativement bas, car je savais que le montant de mes retraites ne me permettrait pas de vivre dans des pays à niveau de vie élevé.

Voilà pourquoi j’ai fixé mon choix sur les Philippines…

J’ajouterai, en outre, avoir lu que les autorités judiciaires de ce pays n’acceptent pas l’ingérence des autorités judiciaires d’autres pays sur le territoire, ce qui n’était pas pour me déplaire, notamment en cas de velléités procédurales de ma femme.