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samedi 19 octobre 2013

Beach Haven, mon bar à El-Salvador



El Salvador, Misamis Oriental...

A quelques encablures de Cagayan de Oro,



Agrandir le plan
 
Comme je l'ai indiqué antérieurement, San Miguel souhaitait me voir remettre en route un bar d'El Salvador fermé pour cause de banqueroute.

Nanti par San Miguel des coordonnées du propriétaire des murs, un vieux turc de près de 80 ans, j'ai pris contact avec lui et nous sommes rapidement parvenus a un accord.

L'emplacement était très intéressant et laissait entrevoir un potentiel fabuleux pour peu qu'on s'y attelle intelligemment.



L'entrée du resort
La piscine et les douches wc



Les appartements du propriétaire vus du bar

La partie hôtel du resort

Le bar

Au fond a droite, la scène pour les spectacles
 
A gauche le billard, a droite le bar.

L’entrée vue du bar

Les appartements du propriétaire a l’étage

La terrasse en front de mer, endroit idéal pour les "disco-parties"

Billard et videoke

"Beach Haven" by night


Au départ, je n'avais pas l’idée d'en faire un bar de nuit : je voulais juste adapter le modèle que j'avais créé a Mauswagon à cet établissement dont le cadre était magnifique.


Accueillir les clients avec quelques jolies hôtesses, servir une bière bien fraiche et créer un spectacle humoristique le soir pour attirer la clientèle.


Mais les choses ne se sont pas du tout passées comme je le souhaitais !


L'ouverture officielle, le "Grand Openning", avait été fixée au
26 juin 2009, avec le sponsoring des brasseries SAN MIGUEL... spectacle humoristique, grande Disco-party, avec DJ et autres... les Philippins adorent ça.


J'avais fait réaliser 500 cartons publicitaires, quelques banderoles bien colorées à afficher sur la highway aux endroits stratégiques entre Cagayan de Oro et Initao.

Ce fut mon premier contact réel avec la mentalité de certains philippins : ma pinay avait chargé un de ses amis, un bayot, de trouver un pro pour la réalisation de ces cartons et banderoles. Il nous a indiqué que le budget a prévoir s’élevait a 5000 php que ma pinay lui a remis... on ne l'a jamais revu !

Il s'est juste contenté de passer les ordres à un imprimeur et lui a remis un acompte de 1000 php. 

Après, il a disparu avec le reste.    

Prochain billet : le Grand Openning...
                                      


jeudi 27 septembre 2012

Taguig City

J'ai donc passé presque un mois sur Taguig...dans l'un des quartiers les plus populaires de cette ville.
Dans ce quartier, la largeur des rues laisse a peine la place au passage d'une voiture de sorte que lorsque vous ouvrez une fenêtre, vous avez vue directe sur ce qui se passe chez le voisin d'en face !


 Cette photo est vraiment typique du paysage urbain philippin : les sari-sari stores, les "pawnshop", jeepneys et tricycle, piétons circulant partout et traversant sans jamais regarder ce qui arrive, et surtout, surtout, admirez les réseaux électriques et téléphoniques...

Lorsque j'écris que j'ai fait connaissance avec les Philippines profondes c'est que je me suis retrouvé vivre dans un endroit uniquement fréquenté par des philippins parmi les plus pauvres de l'échelle sociale.

L'impression que j'en ai retirée ne va pas cesser de se confirmer par la suite :  les chocs que j'ai ressentis, moi français, en arrivant dans ce pays, non pas en touriste, mais pour y vivre et y finir mes jours, c'est qu'on est très très loin des clichés de carte postale...

Quand vous parlez des Philippines a un français, il pense aussitôt cocotiers, plages de sable blanc, eaux turquoise...la réalité est loin de tout cela.

S'il est exact que certains secteurs très touristiques peuvent être vus et appréciés de cette façon, la majorité du territoire est très différente.

Vus a travers mes lunettes de français, finalement peu préparé a ce genre d'immersion, le philippin est profondément égocentrique au sens que lui donne le philosophe et psychologue Jean Piaget, dénué d'aspect péjoratif : il perçoit le monde a partir de son propre point de vue...et ne connait pas ce qu'est la discipline. 

De la découle toute une série de comportements qui peuvent nous choquer :

- le bruit : il n'imagine pas qu'il puisse gêner d'autres personnes en parlant haut et fort, dans la rue a 2 heures du matin...

Il adore chanter jusqu’à pas d'heure, au videoke, installé sur le trottoir, sous vos fenêtres, et comme il faut couvrir le son du videoke du voisin, le volume est au maximum...surtout les basses, de sorte qu'il vous faut arrimer solidement tous les objets, chez vous.

Les Philippins adorent chanter...

Toute Filipina normalement constituée est adepte du Videoke


- les ordures : les poubelles ? connait pas... les ordures sont jetées directement n'importe ou la ou il se trouve au moment ou il doit s'en débarrasser.







Cette malheureuse attitude n'est pas étrangères aux inondations de Manille ou de Cagayan de Oro pendant la saison des pluies... les réseaux d’évacuation des eaux sont totalement obstrués par ces ordures que personne ne se soucie de nettoyer ensuite.



- la conduite automobile, pour le moins folklorique et dangereuse des philippins : chaque conducteur se pense investi du droit d'occuper la file de gauche, surtout s'il conduit un poids lourd très chargé, roulant a très faible vitesse...de sorte que les autres usagers sont obligés de le dépasser par la droite, voire, si la voie de droite est occupée par quelques jeepneys prenant et déposant des voyageurs, par la voie des véhicules venant dans l'autre sens.

Dans ce dernier cas, il se moque que vous arriviez a vive allure en sens inverse et va vous faire des appels de phares pour que vous dégagiez la voie : c'est a vous de dégager, jamais a lui... Et je vous promet que vous avez tout intérêt a dégager car il ne faiblira pas !

Vous imaginez ainsi aisément comment les choses se passent aux carrefours...la devise c'est "fais-moi peur si tu veux que je te laisse passer".

Il n'est pas rare, en ville, ou la visibilité aux carrefours est nulle a cause des immeubles, de voir un jeepney ou une motocyclette traverser le carrefour, sans regarder a droite ni a gauche, s'il arrive quelque véhicule, sans marquer aucun ralentissement...il tente sa chance : passera, passera pas...et de temps a autre, ça fait un grand boom !



- Il ne sait pas dire "non" et je pense que pour un philippin, dire non est un aveu de faiblesse : quoique que vous demandiez, il dira toujours oui... mais n'en fera qu'a sa tête... 

Comme dit Domy, il est nécessaire de s'ajuster, de s'adapter petit a petit si vous voulez vivre aux Philippines.

Tout cela n’empêche pas la gentillesse naturelle des philippins de s'exprimer.

J’étais très certainement le seul "foreigner" habitant dans ce quartier de Taguig et a ce titre, l'objet de leur curiosité...parfois un peu abusive.

Eh, "joe" ! come to drink...Viens boire un coup avec nous...Ici, tout ce qui est étranger est nécessairement américain ! Vous pouvez leur expliquer pendant des heures, que vous ne vous appelez pas joe mais Charles, que vous n’êtes pas américain, mais français...ca ne servira a rien.

Je vis aux Philippines depuis bientôt quatre ans et j'ai définitivement renoncé a leur expliquer.

Le mois a Taguig va passer très vite entre les virées au supermarché pour acheter de quoi manger, une visite par jour au "computershop" du quartier pour aller sur le net, et les échanges de sms avec Gerally.

Elle vit toujours chez sa tante, le temps de finir son année scolaire et me rejoindra qu'une semaine avant d'embarquer pour Mindanao.



Prochain post : Embarquement pour Mindanao...