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samedi 30 mars 2013

Stupéfiant, le déménagement de la maison !



L'argent remboursé, il nous faut songer a retirer notre maison du terrain de notre gold digger...

Seules solutions : la démonter ou la bruler !

C'est alors que la grand mère de Gary nous propose une solution : elle dispose d'un terrain de 1500 mètres carrés limitrophe de celui de notre gold digger.

Le seul problème, ce terrain est encore sous "pawn" jusqu’à la fin de l’année (2009). La grand-mère nous invite à trouver un accord avec le pawnie jusqu’à la fin du contrat, ensuite, plus de problème, elle laisse le terrain à notre disposition car elle n'en a pas l’utilité.

Le problème de notre maison se trouverait ainsi grandement diminué : il y aurait juste a la déplacer d'une dizaine de mètres.
  
Avez-vous quelquefois assisté au déménagement, à dos d'hommes, d'une maison ? 


Déménagement de la maison a dos d'hommes


Au risque de me répéter, j'avais un film complet de ce stupéfiant déménagement, mais Sendong l'a détruit.

 Contact est aussitôt pris avec le pawnie qui nous confirme qu'à quelques mois de la fin de son contrat, il ne compte pas planter la partie la plus haute du terrain et que nous pouvons donc nous y installer...

Gary se charge alors de recruter une vingtaine de pêcheurs du village, lesquels,  moyennant bulad (plat de poisson séché accompagne de riz) et Tanduay (marque de rhum brun local) à volonté, se chargent de transporter la maison d'un terrain a l'autre.

Gary passe alors trois gros bambous a travers la maison, dépassant de chaque cotes d'un mètre ou deux.

”transport
Les bambous sont passes au travers de la maison pour le transport

Trois hommes par bambou de chaque coté : au signal, ils soulèvent tous ensemble et avancent d'environ 20 a 30 cm.

De saut de puces en saut de puces, après quelques heures, la maison se trouve alors sur l'autre terrain.

Il ne reste plus qu'a la caler d'aplomb : opération délicate car la déclivité du nouvel emplacement n'est pas identique. Il faut donc caler, ajuster, raccourcir, rallonger... 

Enfin, en fin d’après midi, tout est OK : nos pêcheurs, rassasiés et complètement souls s'en retournent chez eux après nous avoir chaleureusement remerciés pour le repas et le Tanduay (les cadavres des bouteilles jonchent le sol...).

Le problème de la maison est ainsi résolu... et nous pourrons ensuite y faire venir l'eau et l’électricité.

Mais un problème reste entier : générer des revenus pour survivre...

Ayant reçu d'une de mes caisses de retraite le paiement  de quelques mois d'arriérés de pension, je dispose d'un petit pécule d'environ 600 euros.

Gerally propose alors d'ouvrir un sari-sari store : les 600 euros permettent de financer le stock de départ. 

Prochain billet : "Thank you Mekano" et le sari-sari store.

 

samedi 2 mars 2013

Rupture de contrat



Pendant la construction de notre maison, l'un des propriétaires du terrain, qui habitait dans le voisinage, venait chaque jour constater l'avancement des travaux. 

A la longue, cette présence permanente, comme s'il voulait nous espionner, finissait par m’énerver, car il posait des tas de questions indiscrètes et épiait tous nos faits et gestes.

La raison va nous en être révélée rapidement par un autre voisin, parent de Gerally : il est persuadé qu'il y a un trésor caché dans le sous-sol du terrain et veut surveiller si nous creusons des trous dans "son terrain" à la recherche de "son" trésor !

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L'or japonais caché aux Philippines

Il faut rappeler que pendant la seconde guerre mondiale, les envahisseurs japonais auraient caché des tonnes d'or dans le sous-sol philippin (l'or japonais caché aux philippines).
Il y a aussi l'or des galions espagnols... "les philippins voient des  trésors partout...", écrit mon ami Domy (La chasse...aux trésors) !

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L'or des galions espagnols

Notre homme a peur que nous découvrions "son trésor" qu'il cherche en vain depuis des décennies...

Lorsque nous commençons à creuser le sol pour  créer une fosse pour les w.c. et la salle d'eau, il devient comme fou et se précipite avec du matériel, nous interdit de continuer à creuser son terrain, prétextant que ça n’était pas autorisé dans le contrat, et le voilà qui vient passer toutes les journées sur le terrain pour creuser, creuser, et creuser... ayant en outre (dit-il) l'intention de louer un détecteur de métaux...

”Détecteur
Détecteur de métaux
 
Inutile de préciser que de le voir arriver, chaque jour, sur le terrain pour creuser, a vite fait de me mettre en colère.

Comme Gerally est dans le même état d'esprit, je l'invite à signifier rapidement et fermement  à ce gus, d'avoir à déguerpir rapidement pour ne plus revenir tant que le terrain est entre nos mains. 

Gerally s’exécute, mais l’intéressé se met, à son tour, en colère, allant jusqu’à proférer des menaces de mort, montrant à Gerally une arme de poing qu'il détient chez lui, disant qu’il a déjà tué et qu'il ne serait pas gêné de le faire à nouveau.

”arme-de-poing
Il a déjà tué

Heureusement, Gerally n'est pas froussarde et s'est mise aussitôt en rapport avec les autres membres de la famille  pour leur expliquer ce qui se passait.

Elle s'est adressé en priorité au frère ainé, chef de famille (celui dont la femme avait besoin d'une opération chirurgicale), lui demandant de remettre à l'heure la pendule de son frère...

Le frère ainé faisant la sourde oreille, nous avons donc consulté le barangay captain pour avoir son appui.

Comme j'avais de bonne relations avec  ce captain (il était content de compter le kano du village au nombre de ses amis), celui-ci nous promet de convoquer les deux frères devant le conseil du village.

Ce qui fut promis fut fait, et voila nos deux frères convoqués devant le conseil de barangay.

Au jour dit, tout le monde est présent, et quand je dis tout le monde, ça n'est pas un vain mot car entretemps, l'histoire a fait le tour du village (nous nous sommes chargés de faire la publicité).

Les deux frères sont là, Gerally et moi sommes là également, mais tout le village, sans exception est aux fenêtres du barangay hall lesquelles ne comportent pas de vitres, donc tout le monde peut voir et entendre comme s'il était a l’intérieur.

Les deux frères ne décolèrent pas : c'est la première fois de leur vie que quelqu'un ose les trainer devant le conseil de barangay : pour eux, c'est la honte de leur vie et je pense qu'ils nous en veulent encore aujourd'hui. 

La séance va durer prés de deux heures et finalement aboutira à un accord : la résiliation du contrat et la restitution de l'argent versé. 

Les deux frères nous enjoignent alors de retirer notre maison du terrain, mais je connais un peu l’état d'esprit des deux "rapetout" : on retirera la maison et on arrêtera de creuser lorsque vous aurez remboursé l'argent.

L'argent me sera restitué une semaine après...  

Prochain billet : Le déménagement de la maison...